Si on l'avait interrogée sur elle même, sur sa vie, sa famille, Claryyssaa se serait sans aucun décrite comme une jeune fille normale, qui va au lycée, essai tant bien que mal de concilier vie sociale et étude pour à la fois ne pas sombrer dans la solitude, et satisfaire ses parents. Ses parents ? Elle aurait surement dit, qu'il s'agissait de gens tout aussi normaux qu'elle. Des gens sans histoire, travaillant pour vivre et élever leur unique enfant. Des parents gentils, aimants, mais demandant une certaine rigueur, à un niveau modéré, et imposant des règles simples ; aller en cours sans faire d'histoires, prévenir de tout retard après les cours, ne pas se faire remarquer de façon négative au lycée, avoir des notes convenables. Le lot de toute lycéenne de son âge. Quand à son cadre de vie, il était assez bon. Sa famille n'était ni riche, ni pauvre. Claryyssaa ne manquait de rien, elle avait sa chambre, de l'argent de poche chaque semaine, ainsi que les petits gadgets allant avec son âge, autant dire téléphone portable, console de jeu, lecteur de musiques.
Claryyssaa n'avait jamais contester l'autorité parentale. Elle n'avait jusque là, eu aucune raison de se rebeller face à une décision que ses parents aurait pu prendre. Jamais. Jusqu'à aujourd'hui. "Bienvenue à Sweet Amoris". C'était ce qu'indiquait le grand panneau coloré à l'entrée de la ville où Claryyssaa et sa famille emménageaient aujourd'hui. Assise à l'arrière de la voiture, ses longs cheveux naturellement rouge retombant sur ses frêles épaules, un écouteur dans chacune de ses oreilles, elle affichait une moue boudeuse, en regardant le paysage. A la vue du panneau, elle risqua un coup d'oeil à l'avant, son père au volant semblait soulagé d'être enfin à destination, elle croisa son regard dans le rétroviseur, et constata qu'il venait de se mettre à parler, en fixant son reflet. Sans doute, lui faisait-il la moral. Ou alors tentait-il de rassurer sa fille. Toujours est-il, que cette dernière préféra l'ignorer, elle n'entendait pas ses mots à cause de la musique dans ses oreilles, et c'était tant mieux, elle détourna de nouveau le regard.
Déménager. Changer de ville, de lycée, de maison d'une année scolaire à une autre. Non, vraiment, elle n'était pas d'accord, elle n'arrivait pas à s'y faire. Au fond, elle était totalement paniquée à l'idée d'entamer une nouvelle vie, dans son nouveau lycée, et pour cause, pourtant d'un naturel gentil, et dotée d'un caractère agréable et d'une immense gentillesse, Claryyssaa n'avait jamais été très populaire. Ses relations, avec les autres élèves de sa classe, avaient toujours été relativement passives. Quelques discussions, quelques échanges. La jeune fille n'était pas isolée, non, mais elle ne fréquentait personne en dehors du périmètre de son ancien lycée, sauf une personne. Il y avait eu toujours eu Kentin, ou plutôt Ken. Ce jeune garçon, solitaire, rejeté de tous que Claryyssaa avait toujours défendu bec et ongles, jugeant les moqueries des autres fort blessantes. Au premier regard qu'elle avait poser sur Ken, elle avait déceler en lui une grande fragilité. Il ne montrait rien, ne répondait pas aux injures, se contenter de courber le dos, mais au fond, elle l'avait toujours vu, cette souffrance devant tant de haine. Cela lui avait toujours fendu le coeur. Alors un jour, elle s'était simplement interposée, elle s'était présentée à lui, ce petit bout d'adolescent chétif, presque insignifiant, et depuis il ne l'avait plus lâcher. Il l'avait attendu chaque jour devant les grilles, un paquet de biscuits au chocolat en main. Depuis, ils partageaient leurs repas à la cantine ensemble, et s'amusaient ensemble à la critique des "reines" et "rois" du lycée, en riant. Ken avait sembler bien morose, le jour ou Claryyssaa lui avait appris son futur déménagement. Et les derniers mots qui lui avait dit, avait arracher à la jeune fille un petit sourire attristé. "T'en fais pas Claryyssa, moi je le sais, qu'on va se revoir."
La voiture, se gara dans l'allée. Claryyssaa souffla un grand coup, et retira pour la première depuis leur départ, ses oreillettes, puis elle descendit du véhicule, s'étira et regarda autour d'elle. D'une grande ville polluée, et parfois bien morose, elle avait atterrie dans une charmante ville, ni trop petite, ni trop grande. D'un appartement, au sixième étage d'un immeuble, elle avait devant elle une charmante maison, bordée d'un beau jardin. Elle rejoignit ses parents, derrière la voiture, pour attraper son sac dans le coffre, et suivit ces derniers à l'intérieur.
La première chose que vit Claryyssaa, ce fut les immenses piles de cartons un peu partout. Son père avait fait le nécessaire pour que toutes leurs affaires soit emmenées par camion, et déposées ici. Il avait donner des instructions, pour chaque meuble soit placé, ainsi, il n'y avait plus que les cartons à déballer et leur vie à installer. Traînant son sac sur son épaule, la jeune fille se mit à déambuler dans sa nouvelle maison, laissant ses parents commencer le rangement. Elle jeta un oeil au salon, visita la cuisine, et monta finalement à l'étage à la recherche de la pièce dans laquelle son lit, son bureau et ses cartons avaient été déposés. Elle ne tarda pas à trouver ce qu'elle cherchait. Une pièce, de taille moyenne, bien ensoleillée, et relativement agréable. Elle pris aussitôt possession des lieux, déposa son sac à dos, et commença à déballer les cartons.
Il lui fallu plusieurs heures pour ranger chacune de ses affaires comme elle le désirait. Elle avait changer plusieurs fois d'avis et tout re déplacer, et enfin, quand elle jugea sa chambre à son goût, elle s'affala sur son lit fraîchement fait. C'est à ce moment que sa mère frappa à la porte avant d'entrer.
- Clary ? Tu as terminé ? demanda t-elle en détaillant la pièce
- Mh.
- Tu comptes bouder encore longtemps ? questionna la mère, en fixant sa fille du regard
- Aucune idée.
La mère de famille entra doucement en soupirant et s'assit sur le lit auprès de sa fille, plongeant son regard par la fenêtre de la chambre qui donnait sur le parc de la ville. Dehors, le soleil brillait, c'était la fin de l'été, il faisait encore très chaud. Le temps était magnifique.
- Tu sais, je n'ai jamais vu un soleil briller autant, fit-elle sans bouger, regarde un peu dehors, tu vois toute cette verdure. Ces arbres, ces fleurs. Tu vois ces gens qui baladent leur chien, et ces enfants qui jouent dehors ? C'est un cadre nettement plus agréable qu'une vue sur un parking, tu ne trouves pas ? Et l'air, cette odeur d'herbe coupée, tu ne trouves pas ça plus agréable que l'odeur des gaz d'échappement ? Et puis, ce calme. Tes oreilles n'apprécient pas, de ne plus entendre le chahut continuel de la ville ?
Pour toute réponse, Claryyssaa haussa les épaules. C'était surement vrai, oui. L'endroit était nettement plus paisible et agréable à vivre que la grande ville d'où ils venaient. Elle se redressa et regarda dehors à son tour.
- Tu sais, moi j'aurais préféré que tu grandisses dans un endroit comme celui-ci. A l'époque, ce n'était pas possible. Maintenant, que ça l'est, je suis heureuse à l'idée de te voir évoluer là où il fait bon vivre, elle posa une main sur l'épaule de Claryyssaa, chérie, tout se passera bien pour le mieux demain. Je suis sure que tu te plairas ici, et que tu te feras des amis très vite.
- C'est pas gagner ça ...
- Soit Claryyssaa, juste Claryyssaa, et je suis certaine que les jeunes gens de ton lycée saurons apprécier.
Elle fini par se lever et regarda une dernière fois autour d'elle.
- Tes affaires pour le lycée sont prêtes ? Il ne te manque rien ? demanda t-elle
- Non, j'ai tout. Je crois.
- Parfait, tu descends dîner ? C'est ton père qui cuisine ce soir ! annonça la mère en sortant de la pièce
- J'arrive.
Elle regarda sa mère fermer la porte, et s'allongea de nouveau. Le lendemain même, elle devrait se lever, et prendre le chemin de son nouvel établissement scolaire. Affronter de parfaits inconnus et assumer son statut de "Nouvelle". Elle soupira lourdement, et fini par descendre dîner.
Ce matin là, elle prit tout son temps pour se lever, se doucher, s'habiller, rassembler ses affaires et descendre à la cuisine. Elle avala une simple tartine, et un jus de fruit comme à son habitude. Puis, elle se décida à quitter la maison, sous les regards encourageants de ses parents. Elle suivit à la lettre les quelques instructions de son père pour trouver le lycée, et arriva devant l'établissement en dix petites minutes. Elle fut étonnée par l'aspect de ce lycée. Il paraissait presque neuf. En traversant la cours, elle jeta un oeil étonné au petit jardin à sa droite. Tout était si différent. Ce petit lycée, si propre, aux allures si calme, lui aurait presque entièrement redonner confiance en elle. Pourtant l'appréhension subsistait. Et si finalement, elle se retrouvait seule ? Pire, si jamais elle devenait à la fois solitaire, mais aussi rejetée ? Elle frissonna, avant de se décider à passer la porte qui menait au couloir principal. Une foule d'élève était déjà massée ici, chacun à son occupation. Certains étaient déjà en groupe, se racontant leur vacances, d'autres prenaient possession de leur casier pour l'année. Elle s'avança doucement, évitant tout le monde, elle se fraya un passage jusqu'à une porte qui portait un petit écriteau bleu "Salle des Délégués". A côté sur le mur, il y avait un grand panneau d'affichage où avait été accrocher les listes d'élèves, rangés par classe. Claryyssaa se mit à chercher son nom. Classe de seconde, de seconde encore, encore une, classe de première...elle parcourut ainsi quelques listes avant de croiser son nom. 1C.(*) Maintenant il ne lui restait plus qu'à trouver la salle de classe qui allait avec. Elle entreprit de reprendre son chemin, regardant en l'air pour lire les numéros des salles de classes quand...BAM. Elle heurta de plein fouet une personne. Heureusement, elle ne se pressait pas et le choc fut moindre. Le jeune garçon qu'elle venait de bousculer se retourna, l'air inquiet.
- Est-ce que ça va ? demanda t-il
- Euh...oui, oui. Ça va. Enfin, c'est à moi de poser la question, c'est toi qui viens de te faire rentrer dedans après tout, fit la jeune fille, gênée
Il sourit.
- Pas de problème. C'est difficile de circuler aujourd'hui. Mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas comme ça tout les jours, et heureusement.
Claryyssaa sourit timidement, avant de se rendre compte qu'elle ne s'était même pas présentée.
- Pardon, je m'appelle Claryyssaa, je suis...
- Nouvelle ? la coupa t-il, je sais. A vrai dire, je te cherchais.
- Plait-il ?
- Je me présente, je suis Nathaniel, le délégué principal. On m'a charger de t'aider aujourd'hui, pour t'y retrouver. Nous serons dans la même classe.(**)
- Oh, c'est gentil, vraiment, je n'étais pas certaine de pouvoir m'y retrouver, à vrai dire...confessa Claryyssaa, tout est vraiment différent.
- Tu t'y feras, j'en suis certain. On y va ?
Il invita la jeune fille à le suivre, et soudain, à ses côtés, Claryyssaa trouva la circulation beaucoup moins difficile. Le reste des élèves semblaient s'écarter sur son passage, sans doute par respect pour son poste.
- Exception faites des classes de seconde, tu es la seule nouvelle élève. Je ne te cache pas que tu ne passeras pas vraiment inaperçue. La composition d'une classe, se fait dés la seconde. Aussi, comme tu es en classe de première, tu va intégrer une classe qui à été formée l'an dernier.
L'inquiétude gagna de nouveau Clary. Une classe formée l'an dernier, qui se retrouve cette année. Un groupe, déjà soudé par une année entière d'étude ensemble. Ca n'allait sans doute pas être simple de se faire accepter.
Nathaniel, sembla lire dans ses pensées, puisqu'il ajouta aussitôt.
- Tu n'as pas à t'inquiéter. Ce n'est pas une classe vraiment homogène. Je veux dire par là que l'amitié ne règne pas entre chacun. Il y à des groupes, comme il y à des éléments solitaires. Il y à des gens sympathiques, comme d'autres...un peu moins fréquentable à mon gout. Tu te feras vite ton idée, termina t-il en s'arrêtant devant une salle. Nous y sommes. Entrons, la cloche va sonner de toute façon.
Et en effet, en moins d'une heure Clary avait pu se faire une petite idée de l'ambiance générale. Il y avait dans cette classe, des gens qui semblaient se haïr. D'autres, s'ignoraient au contraire royalement. Et puis il y avait quelques groupes d'amis, plus ou moins soudés selon les cas. Certains, avaient passer le cours à fixer la petite nouvelle des yeux, en s'échangeant des commentaires, d'autres lui avaient lancer des regards noirs, sans que la jeune fille ne comprenne pourquoi exactement, et le reste l'avait ignorer. Claryyssaa, avait passer la majeur partie de son temps, quand à elle, à observer Nathaniel. Ce dernier, avait plusieurs fois pris la peine de se retourner discrètement vers elle, pour lui adresser des sourires encourageants. Le reste du temps, il avait semblé rester concentré sur le cours, prenant des notes, et écoutant attentivement les paroles du professeur. Quand la cloche sonna à nouveau, Clary se leva aussitôt et sortit de la salle rapidement pour souffler.
- Claryyssaa ?
Elle se retourna, Nathaniel se tenait devant elle, son livre à la main et lui souriait.
- Comment ça s'est passé ? Pas trop de mal ? demanda t-il, en marchant aux côtés de la jeune fille dans le couloir
- Et bien, ça peu aller...en fait, je n'ai pas vraiment réussi à me concentrer, pour être franche.
- Si tu as des difficultés, n'hésite pas. Je suis pas mal occupé, mais je suis persuadé que je pourrais trouver un peu de temps pour t'aider, dit-il
- Merci c'est vraiment gent...
- Par pitié, t'es obligé de faire ça ? demanda une voix derrière Nathaniel
Clary se décala, pour regarder qui venait les interrompre ainsi. Elle posa les yeux, sur un jeune garçon, qu'elle avait déjà entre-aperçu pendant le cours précédent. Il était dans sa classe. Il fixait Nathaniel, d'un air méprisant et moqueur. Rien qu'en le regardant, Clary aurait pu penser "Pas étonnant, vu sa dégaine." Son look en effet, lui donnait un air rebelle. Des cheveux écarlates lui allant presque aux épaules, un tee-shirt portant le logo d'un groupe de rock, un veste en cuir. Il avait tout du gros dur infréquentable qui passe son temps à pomper l'air des gens normaux.
- A peine arrivée, tu lui sautes dessus pour lui proposer un rancart de grosse tête pleine. T'es pitoyable mon pauvre vieux.
- Castiel. Il ne me semble pas que quiconque t'es demandé quoi que ce soit. Occupes toi de tes affaires, ça vaudra mieux. Tout le monde n'a pas envie de finir aussi demeuré que toi, rétorqua Nathaniel, une point d'agacement à peine dissimulé dans la voix
- Répète un peu ! grogna l'autre en s'avançant les poings serrés
A ce moment, une main se posa sur l'épaule du rebelle. Un jeune homme qui était tout son contraire venait de faire son apparition. Les cheveux blancs, coupés et arrangés soigneusement, des vêtements atypiques, comme d'une autre époque, au style un peu victorien.
- Cesse de faire des tiennes, Castiel. Tu va t'attirer des ennuis. Allons-y, dit-il simplement
L'autre grogna, desserra les poings et passa prés d'eux, bousculant presque Nathaniel et ignorant royalement Clary. Son ami, le suivit calmement sans un mot.
- Et bah...souffla Claryyssaa
- Quand je parlais d'individus pas très fréquentables. Excuse moi pour ça, j'espère que ça ne t'as pas mise mal à l'aise...
- Non, ne t'en fait pas, répondit Claryyssaa en fixant la direction dans laquelle Castiel, venait de disparaitre
- Bon, je vais devoir t'abandonner, j'ai quelques affaires à régler. Tu te débrouilleras ?
- Sans soucis. Merci Nathaniel.
Il adressa à Clary un dernier sourire, avant de s'éloigner.
Piouff. Nom de dieu. Je me rends compte que je fais des chapitres assez longs, tout de même. Enfin, le premier est long. Est-ce que ça sera toujours comme ça ? Mystère. Je n'ai pas voulu faire de Prologue, j'ai juger ça inutile. J'ai fixer les choses dans ce chapitre, j'espère que tout est assez compréhensible et assez détaillé. Premier chapitre, Nathaniel VS Castiel : ON. Je dois avouer que je trouve leur rivalité intéressante. Les voir s'entendre, ce serait limite un peu triste. J'ai même réussi à caser Lysandre ! (Vous l'aviez reconnu, hein ?)
(**) Bon, par contre, j'ai placer Castiel, Lysandre, Nathaniel et Clary dans la même classe. (Je vais lutter pour la composition des classes.) Je placerais aussi Rosalya avec eux. Quand au reste, je ne sais pas encore. Oubliez déjà Ambre et ses copines, elles seront ailleurs, je ne trouvais pas ça très logique de la mettre dans la même classe que Nathaniel.
(*) Pour les classes. Je fais ça à la Française. 1C, pour une classe de première. 2A pour une classe de seconde par exemple, et TB pour les classes de terminal.
Voilà. Je vous invite donc à laisser vos impressions sur ce tout premier chapitre. Je vous demanderais en revanche de laisser des commentaires un minimum censés. Même s'ils sont négatifs, attention à l'écriture, et merci de rester poli. Je n'aimerais pas avoir à me fâcher. Niark.
(AH. Suite à des soucis techniques avec les Sims, l'illustration est provisoire. & les autres, risquent de tarder plus que prévu. M'excusant.)